• Trouble jeunesse

    Alice errait dans les couloirs du château depuis déjà un bon moment. La décoration des murs l’intriguait ; il y avais des dessins grossiers dont les couleurs rappelaient les bleuets et le lilas.

    Une douce mélodie se fit entendre, accompagnée de rires enfantins.  Elle continuait de parcourir le château quand deux grades strictement identiques aux premiers couples, vinrent l’intercepter. Avant que ceux-ci puissent dire quoi-que-ce-soit  une jeune fille leurs tapa gentiment le dos en leurs ordonnant avec gaieté :

    -Laisser la passer, c’est Alice !

    Sur ses ordres les gardes reculèrent.

    -Je souhaite voir la Reine, déclara Alice.

    -C’est moi !  Dit l’enfant en secouant sa rose robe et faisant tourbillonner ses volants. En observant plus attentivement, Alice remarqua des rides aux coins de ses yeux et une couronne cachée sous ses épais et volumineux cheveux roux.

     

    -J’aimerai m’entretenir avec... le Chat.

    Sa majesté inclina sa corpulente tête, d’un côté puis de l’autre environ trois fois de suite avant de demander :

    -Pourquoi ne pas jouer avec moi, plutôt ?

    -Pourquoi jouerais-je avec vous ?

    -Parce que Lapin n’est pas là. C’est vrai qu’il est toujours en retard même pour gouter ! Alors que je lui ai acheté près de … (en compta sur ses doigts, abandonna et renouvela l’action)  quatre-vingts six montres. ! Enfin non, c’était des chouchous que j’ai pris pour les accrocher à tous les portes manteaux…Mais alors combien de montres lui ais-je donné ?

     

    Alice s’impatienta devant son monologue :

    -Pardon, mais…

    La reine lui coupa la parole :

    -Ah ! Oui, il faut m’excusez je suis tête en l’air ! A la suite de sa déclaration celle-ci gonfla ses joues et se mit sur la pointe des pieds pour donner l’impression que sa tête s’envolait.

    Elle lui tendis un bonbon et l’implora en clignant rapidement des paupières :

    -Reste, donc, jouer avec moi.

    Alice ennuyé répondit durement :

    -Non.

    -Pourquoi ?

     

    -Parce que vous n’êtes qu’une assommante vieille dame.

     


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