•  

    « Le bruit de la mer. Qui, elle aussi, est si calme. Les vagues s’affaissent sur les rochers, rejetant, presque brutalement de l’écume dont le bruit m’apaise. Même les gifles du vent sont agréables. Se sentir chuter, tourner, valser avec les éléments est si reposant.

    La solitude devrait rimer avec la tranquillité.

    Le liquide translucide brille grâce au soleil tandis que celui-ci brûle gentiment ma peau. Je suis sûre que l’eau est de mèche avec lui puisqu’elle l’aide à faire disparaître ma crème. Quelle alliance redoutable ! Tout cela pour que l’on devienne marron…ou rouge selon la fragilité de nos protections. 

    Du sable entre les doigts de pieds. Du sable dans les cheveux. Du sable sur la plage. Hum…du sable partout que nous ramènerons malheureusement chez nous. Tel des aimants.

    Qu’est-ce que je disais au départ ? Ah oui, que c’est plaisant d’être ici. Pour rien au monde je ne retournerais dans la salle de ma… »

     

     

    -Elodie ! Elodie, me chuchote ma voisine en me donnant de petits mais désagréable coups de coude.

    J’ouvre les yeux et la lumière des néons vient m’agresser les pupilles, si bien que je les referme immédiatement. J’entends alors la voix trop aiguë de ma prof de maths :

    -Résolvez l’exercice sept.

    C’est bien une des seul professeur sui vouvoie ses élèves et étrangement cela sonne faux.

    Je regarde mon manuel, commence à lire la consigne dans ma tête quand elle me rappelle que c’est au tableau que je dois le faire. Je me lève de ma chaise bancale silencieusement, attrape le feutre Velléda qu’elle me tend. Et j’affiche alors  le plus grand sourire hypocrite dont je suis capable. 

     

                                                                                                   Bonne vacance ;] 

    (une petite pensée pour ceux et celle qui bosse où qui sont en rattrapage; bonne chance)      

      -de fanne qui part bronzer -          

     


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  • Alice errait dans les couloirs du château depuis déjà un bon moment. La décoration des murs l’intriguait ; il y avais des dessins grossiers dont les couleurs rappelaient les bleuets et le lilas.

    Une douce mélodie se fit entendre, accompagnée de rires enfantins.  Elle continuait de parcourir le château quand deux grades strictement identiques aux premiers couples, vinrent l’intercepter. Avant que ceux-ci puissent dire quoi-que-ce-soit  une jeune fille leurs tapa gentiment le dos en leurs ordonnant avec gaieté :

    -Laisser la passer, c’est Alice !

    Sur ses ordres les gardes reculèrent.

    -Je souhaite voir la Reine, déclara Alice.

    -C’est moi !  Dit l’enfant en secouant sa rose robe et faisant tourbillonner ses volants. En observant plus attentivement, Alice remarqua des rides aux coins de ses yeux et une couronne cachée sous ses épais et volumineux cheveux roux.

     

    -J’aimerai m’entretenir avec... le Chat.

    Sa majesté inclina sa corpulente tête, d’un côté puis de l’autre environ trois fois de suite avant de demander :

    -Pourquoi ne pas jouer avec moi, plutôt ?

    -Pourquoi jouerais-je avec vous ?

    -Parce que Lapin n’est pas là. C’est vrai qu’il est toujours en retard même pour gouter ! Alors que je lui ai acheté près de … (en compta sur ses doigts, abandonna et renouvela l’action)  quatre-vingts six montres. ! Enfin non, c’était des chouchous que j’ai pris pour les accrocher à tous les portes manteaux…Mais alors combien de montres lui ais-je donné ?

     

    Alice s’impatienta devant son monologue :

    -Pardon, mais…

    La reine lui coupa la parole :

    -Ah ! Oui, il faut m’excusez je suis tête en l’air ! A la suite de sa déclaration celle-ci gonfla ses joues et se mit sur la pointe des pieds pour donner l’impression que sa tête s’envolait.

    Elle lui tendis un bonbon et l’implora en clignant rapidement des paupières :

    -Reste, donc, jouer avec moi.

    Alice ennuyé répondit durement :

    -Non.

    -Pourquoi ?

     

    -Parce que vous n’êtes qu’une assommante vieille dame.

     


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  • « Elle s’était tue depuis déjà treize minutes et demie. Parfois elle ouvrait légèrement la bouche  mais la refermait immédiatement comme pour s’empêcher d’annoncer quelque chose qu’elle regretterait. Puisqu’elle ne semblait pas être sur le point de continuer je demandai :

    -Qu’avez-vous fais par la suite ?

     

    -J’ai mangée.

     

    -Vous avez mangé?

     

    -Oui. (Elle posa un temps.) Enfin j’ai essayé.

     

    -Essayer ?

     

    -Oui. (Nouveau silence avant qu’elle me questionne avec un perçant regard.) Pourquoi vous me dites ça ? Comme ça ?!  De quel droit vous me jauger  derrière votre glace, comme une bête de foire ? Qui êtes-vous pour me parler comme ça ?! Et pourquoi vous m’obliger à rester ici, et tout déballer sur ma vie !? C’est ma vie ! Allez-vous en !

     

    Elle respira difficilement tandis qu’elle rejetait des sanglots.

     Un long moment s’écoula.

    Et puis, elle m’avoua :

    -J’ai mentis. Je n’ai pas vraiment essayé, j’ai cru essayé comme quand tu te persuade que tu as  encore le temps de dormir alors que ton réveil vient de sonner. Mais en vérité, je ne faisais rien. Je jouais avec la nourriture. Je jouais avec la mort. Et j’adorais ça.

     

    Elle cacha son visage entre ses mains et entre deux spammes déclara :

    -Je suis une idiote.

     

     

    Une dame en lunette qui tenait un stylo entre ses mains lui dit:

    -Les résultats sont très positifs pour une première séance, je t’attends la semaine prochaine Léa.

     

    Elle ouvris ses paupières et se leva en tremblant du fauteuil.

    Attrapa la carte de visite que lui tendait le docteur et sortis en silence.

    Quand elle se trouva enfin  devant le palier, Léa leva les yeux au ciel.

    Renifla.

     

    -Echo, où es-tu ?                                                                                                                   

      

     

                                                                                                                                              Fin »

     


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